Vigipol - Défendre les intérêts des collectivités littorales face aux risques issus du transport maritime
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Quels enjeux ?

Une économie tournée vers la mer

Pêche et cultures marines

En cas de pollution, la diminution des ressources alimentaires entraîne la fuite des espèces qui en ont la possibilité. Elles vont alors augmenter la prédation sur des secteurs déjà fréquentés, renforçant ainsi la compétition alimentaire. En outre, les activités de pêche et conchylicoles peuvent être interdites, entraînant soit un report sur des secteurs non pollués, et donc une compétition accrue entre flottilles ; soit un arrêt d’activité si les navires ne peuvent se déplacer vers d’autres secteurs de pêche ou de débarquement. Les conséquences sont à long terme puisque la commercialisation n’intervient que plusieurs années après l’introduction dans le milieu des jeunes individus. La pollution risque, par ailleurs, d’entraîner une méfiance des consommateurs, à l’origine d’une chute de la demande, et par conséquent de l’activité.

En cas de pollution, les ports qu’ils soient de commerce, à passagers, de pêche, de plaisance ou militaires peuvent subir un blocage de leurs activités. Même si les navires ne sont pas directement pollués, ils doivent rester au port, à moins de participer directement aux opérations de lutte en mer ; les navires de pêche en particulier. La pollution entrave toute activité sur le plan d’eau : pêche, conchyliculture, algoculture, plaisance, activités nautiques, etc. La pollution pénalise également le bon fonctionnement de certaines installations à terre qui disposent de prises d’eau de mer : viviers, thalassothérapie, centre de rééducation, laboratoire de recherche, etc. Le blocage de ces activités dure le temps du nettoyage.

(Source : ©️ Vigipol)

A contrario, la pollution génère de l’activité en elle-même : fournitures de matériels, restauration, hébergement, tourisme de catastrophe, etc. Ces activités ne compensent pas les pertes économiques de tous les secteurs mais permettent à certains de s’en sortir mieux que d’autres.

De manière indirecte, la pollution nuit aussi à l’image du territoire. Et les conséquences économiques perdurent souvent même lorsque le littoral est nettoyé : baisse de la fréquentation touristique ou des ventes de coquillages. Cette atteinte à l’image du territoire et à ses activités peut s’étendre sur un périmètre allant bien au-delà de la zone polluée. Quand une marée noire survient sur le littoral breton, même sur une portion restreinte, c’est l’activité de toute la région qui en est affectée.

Une pollution maritime aurait un impact considérable sur l’économie régionale

VRAI L’étude « Économie maritime en Bretagne : changeons de regard » du CESER de Bretagne révèle l’étendue et la diversité des activités liées à la mer en Bretagne. Aux pôles bien identifiés (pêche et cultures marines, naval, ports, etc.), s’ajoutent un ensemble de secteurs au caractère maritime moins affirmé et parfois « oublié » (tourisme, recherche, biotechnologies, télécoms, défense, administration maritime, etc.). Ces secteurs d’activités sont également dépendants des ressources marines et du bon fonctionnement des écosystèmes. Ils sont tout aussi susceptibles d’être affectés par les atteintes que ces derniers pourraient subir, notamment en cas de pollution maritime. Il est donc vital pour la Bretagne de prendre en compte ces différents risques.